Javier

INSTALLATEUR DE FIBRE OPTIQUE, 53 ans, vit à ALBI (TARN)

 

photo © Marco Barbon

Jusqu’à quelques jours avant mon 48ème anniversaire, moi aussi j’étais ‘un papa classique’

 

Jusqu’à quelques jours avant mon 48ème anniversaire, moi aussi j’étais ‘un papa classique’. J’avais droit à la visite de mes enfants un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires.
Depuis le début de ma séparation et jusqu’à ce jour, je me bat pour être un papa de week-end et garder le contact avec mes merveilleux enfants : Luz et Léon, nés en 2006 et 2008, âgés aujourd’hui de 16 et 14 ans *.
Je prenais mes enfants les vendredis à la sortie des classes et, à partir de ce moment-là, le plus important c’était eux.
Les vendredis, j’avais cours de flamenco, mes enfants venaient avec moi. Pendant que je participais au cours, ils jouaient avec Diego, un autre enfant. Ils avaient aussi créé de très bonnes relations avec tous les danseurs.
Parfois, je demandais à Luz de filmer les morceaux des chorégraphies pour nous en souvenir plus tard. Luz et Léon nous imitaient souvent, car j’avais pris le temps de leur apprendre à danser les sevillanas. Luz aimait bien apprendre, son frère a avait un peu plus de difficultés mais après il était fier de montrer aux autres qu’il savait danser.
Ils s’habillaient avec les costumes et les robes typiques de l’Andalousie et ils nous accompagnaient lors de certaines démonstrations publiques. Plusieurs fois, Luz y a même participé. En tant qu’espagnol, c’était génial pour moi de pouvoir transmettre à mes enfants ma culture et nous amuser ensemble.
Ma famille habite à Barcelone et en Andalousie. Ils sont loin et nous partions en vacances à peine quinze jours dans l’année pour leur rendre visite.
Nous faisions ensembles plein d’activités et de travaux manuels. J’avais crée le jeu de MEMORY avec des photos en double de chaque membre de ma famille, imprimées et plastifiées. Ainsi, on s’amusait et en plus on se rappelait les visages des tantes et des cousins que nous voyions quelques minutes à peine dans l’année.
Avec les personnages des dessins animés nous faisions le jeu des 7 familles. Nous dessinions le visage des personnages des films comme Coco, Spirit, Pocahontas, Cars etc. Nous prenions du plaisir même avant de commencer à jouer.
La grande passion de Luz a toujours été les chevaux. Quand elle était petite elle a beaucoup galopé sur mon dos. Nous avions plein de chevaux en miniature et j’avais construit un petit box en carton pour qu’elle puisse y jouer.
Au début, je l’accompagnais faire du poney. Après, les horaires ayant changé, je ne pouvais plus le faire.
Nous chantions, nous dansions, on s’amusait comme des fous. Je garde des vidéos très amusantes et touchantes de ces moments. Luz chantait la chanson de Shakira, La quiero a morir.
Lorsque nous partions faire une promenade à pieds depuis notre maison, nous longions une voie ferrée désaffectée et mes enfants me demandaient si elle nous amenait en Espagne. Je répondais que oui, et ça les encourageait à continuer à marcher. C’était beau.
Avant chaque départ en vacances d’été Luz, Léon et moi choisissions des chansons pour enregistrer un CD de musique que nous écoutions pendant le voyage en voiture.
Pendant les vacances à Séville nous passions la plupart du temps à la piscine chez ma sœur, car il faisait très chaud. Nous avons visité durant toute une journée la place d’Espagne à Séville avec une amie d’enfance et sa fille qui avait un an plus âge que Luz. Nous nous étions promené autour de la place. Mes enfants se baignaient dans toutes les fontaines et ils voulaient à chaque instant nous mouiller. Il faisait tellement chaud que c’était très agréable. Nous avons fait du vélo sur un vélo à cinq places. On a bien rigolé et pris des photos. Nous avons fait un tour en barque sur un petit canal autour de la place d’Espagne et chacun son tour a pris les avirons.
Une année, sur la route du retour en France, à hauteur du village de La Muela, non loin de Zaragoza, nous avons vu un énorme panneau publicitaire représentant un « Toro », pareil à ceux qu’on trouve typiquement sur les routes dans toute l’Espagne. Nous avons alors quitté la route pour chercher le taureau. Quand nous l’avons enfin trouvé, nous avons mangé à coté de lui et nous avons pris de belles photos. Ils ont même voulu le toucher. C’était toute une aventure. Vu que le voyage est très long de l’Andalousie à Albi, j’ai toujours essayé de faire des pauses amusantes tout le long du trajet.
Je pourrais encore beaucoup écrire sur encore plus de souvenirs avec mes enfants chéris…

Javier, mai 2023

* pour préserver leur anonymat, les prénoms des enfants ont été modifiés

photo © Marco Barbon

Le vendredi c’était le jour du flamenco. Cela nous permettait de rencontrer beaucoup d’amis qui partageaient notre culture espagnole. Votre présence donnait de la joie à tout le groupe qui vous a accueilli comme une grande famille.
— Javier

photo © Marco Barbon

Nous regardions un dessin animé tous les trois assis sur le canapé. À partir des personnages qui apparaissaient sur l’écran, nous dessinions des cartes de jeu des 7 familles, puis nous jouions avec pendant de longues heures. Ceci n’est qu’un exemple des nombreuses activités que nous faisions ensemble.
— Javier